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1.
Médecine et Maladies Infectieuses Formation ; 2(2):S62-S62, 2023.
Article in French | EuropePMC | ID: covidwho-2324182

ABSTRACT

Introduction Au cours des pneumopathies à SARS-COV-2, les surinfections bactériennes semblent rares, survenant principalement en réanimation, avec un risque accru d'infection à germes multi-résistants en cas d'antibiothérapie préalable. Les rares études « en vie réelle » semblent rapporter l'absence de co-infection bactérienne avant J14. Matériels et méthodes L'objectif est d'évaluer si l'absence d'antibiothérapie est non inférieure à une antibiothérapie systématique probabiliste avant J14 au cours des pneumopathies à SARS-COV-2. Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective observationnelle multicentrique comparant les patients avec une antibiothérapie systématique probabiliste, initiée ou poursuivie en hospitalisation, et les patients sans antibiothérapie. Tout patient majeur hospitalisé dans un des deux centres: un CHU et un CHG, du 01/03/2020 au 30/04/2020, pour pneumopathie à SARS-COV-2 évoluant depuis moins de 14 jours est inclus et analysé. Le diagnostic est confirmé par PCR naso-pharyngée ou TDM thoracique évocateur. Les patients provenant de réanimation/unités de soins continus et ceux traités par antibiotiques pour une autre étiologie sont exclus. Le critère de jugement principal est la mortalité à J28. Les critères de jugement secondaires sont le transfert en réanimation, le recours à la ventilation mécanique (VM) et la durée moyenne de séjour (DMS). Une analyse univariée a été réalisée, complétée par une pondération inverse basée sur un score de propension. Résultats Au total, 460 patients ont été inclus: 311 dans le CHU, 149 dans le CHG. Les populations ne différaient pas à l'exception de l'âge: 69.5 [54;80.4] ans au CHU vs 57 [46;67] ans au CHG, p<0.0001. Une pathologie cardiovasculaire (55.5% vs 45%), p=0.04 et un tabagisme (15.4% vs 5.9%), p=0.02 étaient plus fréquents chez les patients du CHU. La DMS était de 6 [3;9] jours au CHU vs 7 [5;11] au CHG, p=0.001. Deux cent trente-sept patients du CHU (76.2%) vs 37 du CHG (24.8%) ont reçu une antibiothérapie. Le nombre de décès à J28 était de 53 patients au CHU (17,2%) et 15 au CHG (10,5%). Quarante-trois patients du CHU (13.8%) et 26 du CHG (17.5%) ont été transférés en réanimation;5 patients du CHU (1.6%) et 17 du CHG (11.4%) ont eu recours à la VM. L'analyse univariée de la mortalité à J28 retrouve une surmortalité chez les patients traités par antibiothérapie: OR (IC 95%) à 2.73 (1.49-5.02), p= 0.001, non retrouvée après pondération: OR (IC 95%) à 1.34 (0.66-2.7), p 0.42. Pour les critères de jugement secondaires, après pondération, l'antibiothérapie n'est corrélée qu'à la DMS (p= 0.02), plus longue chez les patients traités par antibiothérapie. Conclusion L'absence d'antibiothérapie avant J14 pour une pneumopathie à SARS-COV-2 n'est pas associée à une surmortalité. La prescription d'antibiotique est associée à une prolongation de la DMS. Ces résultats ne sont pas en faveur d'une prescription systématique d'antibiotique dans la pneumopathie à SARS-COV-2. Aucun lien d'intérêt

3.
Médecine et Maladies Infectieuses Formation ; 1(2, Supplement):S116, 2022.
Article in French | ScienceDirect | ID: covidwho-1867570

ABSTRACT

Introduction En zone d'endémie palustre, les principaux facteurs associés à un recours tardif au système de soin en cas d'accès palustre sont l'absence de scolarisation et les croyances traditionnelles. Aucune donnée n'existe concernant le paludisme d'importation. Matériels et méthodes Inclusion des patients présentant un diagnostic de paludisme entre le 01/01/2017 et le 14/02/2022, pour lesquels la date de début des symptômes était connue. Le recueil de données socio-professionnelles était effectué sur le sous-groupe des patients adultes hospitalisés. Résultats La population comportait 237 patients, d'âge moyen 40 ans, avec un ratio H/F de 0,6. Vingt-six patients (11 %) étaient mineurs, 211 (89 %) étaient d'origine africaine. Tous revenaient d'Afrique sub-saharienne, principalement après avoir visité famille et amis (VFR) (N=185, 78 %) ou y résidant (N=35, 15 %). P. falciparum était l'espèce majoritaire (N=220, 93 %), 77 patients (32 %) présentaient un accès palustre grave (critères SPILF 2017), et 52 patients (22 %) ont été hospitalisés en soins continus/réanimation. Le délai entre le début des symptômes et la consultation aux urgences (DSAU) était en moyenne de 4 jours (0 à 32 jours), et en médiane de 3 jours [IQR 2-5]. Soixante-sept patients (28 %) avaient consulté avant leur passage à l'hôpital ; le délai entre le début des symptômes et la première consultation (DPC) médian était de 3 jours [1-5]. Etre VFR était associé à un DSAU supérieur ou égal à 3 jours (OR=1,93, [1,03-3,60], p=0,03), contrairement au fait d'être mineur (OR=0,36, [0,16-0,83], p=0,01) ou d'âge < 40 ans (OR=0,53 [0,31-0,91], p=0,02). Le sexe masculin, l'origine africaine, la prise d'une chimioprophylaxie, la consultation avant le voyage ou le fait de consulter pendant la pandémie de COVID-19 n'avaient pas d'impact sur le recours tardif. Parmi les 139 patients adultes hospitalisés, l'absence de médecin traitant, le fait d'être sans emploi ou d'appartenir à une catégorie professionnelle à faibles revenus, le sexe masculin, le fait de vivre seul n'étaient pas associés à un recours tardif. Un DSAU supérieur ou égal à 3 jours était moins fréquent en cas d'âge inférieur à 40 ans (OR=0,5 [0,25-1,03], p=0,05) ou de résidence dans une ville défavorisée (OR=0,38 [0,17-0,84], p=0,01). Cet impact bénéfique d'habiter dans une ville défavorisée s'explique probablement par un biais géographique, les habitants de villes défavorisées se trouvant aussi les plus proches du site de notre hôpital. Conclusion Notre étude indique que les facteurs de risque de consultation tardive identifiés en zone d'endémie ne sont pas transposables au paludisme d'importation. En effet, l'éloignement du système de soins (par l'absence de médecin traitant) ou l'appartenance à un milieu socio-professionnel défavorisé ne semblent pas avoir d'impact délétère sur le délai de consultation. Les VFR sont la principale population à risque. Aucun lien d'intérêt

4.
Non-conventional in French | WHO COVID | ID: covidwho-726748

ABSTRACT

Introduction Actuellement, il n’existe pas de traitement antiviral spécifique pour la prise en charge des pneumopathies sévères à SARS-CoV-2. Le Haut Conseil de santé publique français a recommandé l’utilisation du lopinavir/ritonavir (LPV/RTV) qui a montré une efficacité in vitro contre ce virus. La charge virale atteignant son maximum dans la première semaine de l’infection, l’efficacité de ce traitement est probablement optimale s’il est administré pour des formes de pneumopathies précoces survenant au cours de cette première semaine. Matériels et méthodes Nous avons conduit une étude rétrospective à partir des données du dossier patient d’un hôpital de 350 lits, comparant 2 prises en charge des pneumopathies précoces à SARS-CoV-2 : soins de support (SDS) seuls versus SDS associés à un traitement par LPV/RTV (400mg/100mg) 2 fois par jour, à l’exclusion de tout autre traitement. Les patients âgés de 18 à 80 ans, hospitalisés pour pneumopathie précoce à SARS-CoV-2 avec PCR positive, en service médecine hors unité de soins intensifs (USI), ayant reçu au moins 48h de traitement par LPV/RTV débuté dans les 10jours à partir du début des symptômes ont été inclus dans l’analyse. Le critère de jugement principal était le transfert en USI. Les critères de jugement secondaires étaient : la mortalité hospitalière, la mortalité à j7, la survenue d’un syndrome de détresse respiratoire aigu, et la durée totale d’hospitalisation. Résultats Entre le 2 mars et le 12 avril 2020, 59 patients parmi les 225 (26 %) hospitalisés pour infection à SARS-CoV-2 étaient éligibles pour l’analyse. Vingt (34 %) avaient reçu un traitement par LPV/RTV+SDS et 39 (66 %) avaient reçu des SDS seuls. Le délai médian entre le début des symptômes et l’hospitalisation était de 4jours (IQR [3–6]) et la durée médiane de traitement par LPV/RTV était de 6jours, (IQR [5–7]). Les 2 groupes étaient comparables en termes de comorbidité (âge [médiane 56 ans, IQR (46–65)], sexe, IMC, diabète, insuffisance cardiaque et respiratoire). Dix patients ont été transférés en USI : 3/29 (15 %) dans le groupe LPV/RTV+SDS et 7/39 (18 %) dans le groupe traitement par SDS seuls (p=0,37). La mortalité hospitalière était similaire (2 patients dans le groupe SDS seuls et aucun dans le groupe LPV/RTV+SDS, p=0,4). Nous n’avons pas retrouvé de différence pour les autres critères de jugement. Dans le modèle de régression logistique incluant le sexe, l’âge, et la prise de LPV/RTV, aucun facteur n’était associé de manière significative à une réduction du transfert en USI. Conclusion L’utilisation de LPV/RTV dans les pneumopathies précoces à SARS-CoV-2 n’a pas diminué significativement le taux de passage en USI ni la mortalité hospitalière. Nos résultats justifient cependant que la stratégie d’administration précoce d’une thérapie antivirale soit évaluée dans le cadre d’un essai clinique randomisé plus important.

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